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Barkédji – Un lycée déshydraté : des potaches en grève. Au secours on a soif! !

Barkédji – Un lycée déshydraté : des potaches en grève. Au secours on a soif! !

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Ce Mardi 02 Mai 2023, après les cours qui se sont tenus à 08h, les potaches du lycée de Barkédji se sont réunis à 10h et après quelques minutes, ils sont allés rencontrer le censeur pour lui tenir informé de leur marche pacifique dont la destination est la Sous-Préfecture. Ils ont en toute responsabilité choisi de tenter de régler pacifiquement diplomatiquement le calvaire qu’ils vivent. Cette réaction ô combien courtoise de la part des enfants interpelle toutes les autorités locales, départementales voire régionales sur l’urgence de répondre à leurs attentes. 

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Qu’est ce qui explique ce mouvement d’humeur ?

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Après que se sont dissipées ou dissimulées les plaintes liées au manque de salles de classe, de matériels pédagogiques et même de structure sanitaire  pouvant prendre les élèves en charge en cas de maladie ou de crises épileptiques (qui sont fréquentes à l’école) ; à peine audibles les complaintes des potaches et enseignants suite à la construction (tardive) par le Conseil Départemental de Linguère d’un « demi-périmètre » de mur de clôture de leur établissement, les élèves et les enseignants se retrouvent confrontés à un autre problème plus qu’alarmant. En effet, depuis pas moins de quatre  (04) mois, le Lycée Ex-Cem de Barkedji fait face à une pénurie aigüe d’eau et ceci d’une manière permanente. Même effacer les tableaux proprement et dérouler les enseignements apprentissages est devenu impossible. Les élèves et même les enseignants peinent à boire.

 

Toutes les tentatives entreprises jusque-là par les autorités (administration du lycée, sous-préfecture) sont restées vaines. Les gestionnaires du forage auraient déclaré n’avoir aucune solution à ce problème.

Le plus déplorable, c’est de voir les enfants traverser sans cesse le bitume pour aller dans les quelques maisons environnantes afin de s’hydrater, dans une zone tropicale de forte canicule où il fait rarement moins de 43°.

Il faut aussi souligner que beaucoup d’élèves sont issus de familles démunies et la plus part d’entre eux marchent au moins un kilomètre pour accéder à l’école (qui se trouve isolée à l’entrée du village). Ainsi, en plein cours, des potaches demandent à sortir pour aller étancher leur soif non sans rater plusieurs minutes puisque la maison la plus proche de l’établissement est à quelques 200m de l’autre côté de la route bitumée. En outre, ils traversent une route où roulent à vive allure des véhicules dont les chauffeurs ne sont pas forcément conscients des dangers, sans oublier les autres risques collatéraux (animaux errants, fous et éventuellement agresseurs). Il faut donc tirer sur la sonnette d’alarme afin d’éviter que l’irréparable se produise car nous serons tous responsables d’une manière ou d’une autre au cas échéant.

Il est inadmissible de manquer du liquide vital dans un lieu où se rencontrent durant des heures pas moins de 600 adolescents et jeunes (12-22ans) sans compter une trentaine d’adultes que constitue le personnel administratif et enseignant. Puisque lorsque l’essentiel ou même le vital est en danger, agir devient une obligation sous peine d’être hérétique. Nous prenons donc nos responsabilités pour informer d’aucuns, rappeler certains, secouer les autres et crier fort que nos potaches et nous-mêmes sommes en danger permanent et nous ne saurions rester insensibles à cette situation qui n’a pas fait que trop durer.

Donc, mobilisons-nous en vue de faire de ce problème un vieux et amer souvenir.

SOW IBRA, enseignant au lycée.

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