Ce mercredi 2 avril, alors que les députés examinaient la proposition de loi portant sur l’interprétation de la loi d’amnistie, une séquence particulièrement poignante a marqué la séance plénière à l’Assemblée nationale.
Le député Abdoulaye Kama Faye, visiblement ému, a pris la parole pour rappeler le souvenir des victimes tombées lors des événements tragiques survenus entre mars 2021 et mars 2024. Dans une intervention empreinte de gravité et d’humanité, il a égrené les noms des jeunes morts lors des manifestations, évoquant les familles brisées et les douleurs encore vives dans les quartiers populaires.
« Derrière chaque nom, il y a une mère, un père, des frères, des sœurs. Leur mémoire mérite mieux que le silence ou l’effacement. »
Son discours a provoqué une vive émotion dans l’hémicycle, plongeant une partie des députés dans le recueillement, certains étant même submergés par les larmes. L’atmosphère, habituellement tendue lors de ce type de débats, s’est brièvement transformée en moment de communion nationale.
Par cette prise de parole, Abdoulaye Kama Faye a remis au centre du débat parlementaire la mémoire des victimes et la nécessité de vérité et de justice, au-delà des considérations politiques.
Alors que le vote de la proposition de loi d’interprétation de l’amnistie se poursuit dans un climat tendu, cette intervention restera sans doute comme l’un des moments les plus marquants de cette journée parlementaire.