« Le Sénégal mérite mieux que des contradictions et des changements de cap opportunistes » | (Par Mamoudou BA)

Résumé
DAKARZOOM - Le Sénégal n’a pas besoin de comédiens politiques. Il a besoin d’hommes et de femmes d’État, droits, constants, respectueux de leurs paroles et de leurs engagements. Car l’honneur d’un pays repose aussi sur la fiabilité de ses leaders.... Bonne lecture

« Le Sénégal mérite mieux que des contradictions et des changements de cap opportunistes » | (Par Mamoudou BA)

Dans cette tribune, Mamoudou BA, membre de la République des valeurs, dénonce ce qu’il considère comme une trahison morale et politique de certains leaders qui, après avoir incarné le discours de rupture, renouent aujourd’hui avec les figures du système qu’ils fustigeaient. À l’heure du dialogue national, il appelle à la cohérence, à la constance et à l’intégrité.

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Dans le paysage politique sénégalais, l’histoire retiendra que certains leaders ont bâti leur légitimité sur la base d’un discours radical et manipulateur , d’une critique acerbe de l’establishment, et d’un engagement proclamé en faveur d’une rupture totale avec les pratiques du passé. Parmi eux, M. Ousmane Sonko, alors dans l’opposition, s’était présenté comme le porte-voix de la rupture générationnelle, de l’éthique en politique et de l’intégrité patriotique.

Il n’avait pas mâché ses mots pour dénoncer des figures emblématiques de la classe politique sénégalaise.

Moustapha Niasse, selon lui, aurait « sucé le sang du Sénégal toute sa vie ».

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Idrissa Seck était qualifié de « zombi politique », un mort-vivant sans orientation ni pertinence.

Aminata Mbengue, selon ses propres termes, « profitait des privilèges de l’État bien avant même la naissance de certains jeunes ».
Il prophétisait avec ironie que ces mêmes figures continueront de jouir des privilèges de la République, « même avec leurs cannes », tant que le système ne serait pas renversé.

Mais que constate-t-on aujourd’hui, à l’orée du dialogue de 2025 ?
Ces mêmes personnalités politiques, traitées de « caïmans politiques », sont recyclées dans le processus politique, conviées au dialogue national, assises côte à côte avec celui qui, hier encore, les dénonçait avec véhémence. La scène est surréaliste. Ceux qui étaient accusés de vampiriser l’État sont aujourd’hui perçus comme des partenaires fréquentables, voire utiles à la construction d’un nouveau Sénégal.

Où est passée la cohérence ?

Ce brusque changement de cap pose une question fondamentale de cohérence morale et politique. Il ne s’agit pas ici d’un simple pragmatisme ou d’une volonté de réconciliation, mais bien d’un revirement qui heurte les principes sur lesquels une bonne partie de la jeunesse avait placé son espoir. Ce retournement ne peut être balayé d’un revers de main. Il mérite une analyse psychologique, morale et même sociologique, tant il semble illustrer une fracture profonde entre le discours et les actes.

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Alors que le peuple sénégalais vit une période de grandes difficultés économiques, notamment à l’approche de la fête de la Tabaski – moment sacré, mais devenu un calvaire pour des millions de familles – les attentes sont claires : arrêter les bavardages, et se mettre au travail. Le pays n’a pas besoin de dialogues de façade, ni de cirques politiques où les acteurs changent de masque au gré des intérêts.

Le Sénégal a besoin de constance, de vérité, et d’engagement réel

Le Sénégal n’a pas besoin de comédiens politiques. Il a besoin d’hommes et de femmes d’État, droits, constants, respectueux de leurs paroles et de leurs engagements. Car l’honneur d’un pays repose aussi sur la fiabilité de ses leaders.

Ceux qui aspiraient à incarner une alternative ne peuvent pas reproduire, en à peine quelques mois, les mêmes travers qu’ils dénonçaient hier. Ce n’est pas seulement une erreur stratégique. C’est une trahison morale.

Mamoudou BA
République des valeurs

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