Dans un contexte international marqué par une recomposition des alliances économiques, le Sénégal a officiellement exprimé son intérêt à rejoindre le groupe des BRICS, comme l’a annoncé Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, lors d’un entretien accordé à Russia Today.
Je vous invite à regarder l’intégralité de mon entretien accordé à la chaîne RT en Français. Cette interview a été réalisée à Dakar, le 5 avril dernier, avec le journaliste Igor Kurashenko.
— Yassine Fall (@YassineFall) April 9, 2025
Lien : https://t.co/NBhriAmrRC
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I invite you to watch the full interview I gave to RT… pic.twitter.com/bYLBtaMA1S
Une volonté assumée de diversification stratégique
« Le Sénégal fait partie des pays qui ont apprécié la création des BRICS et sont en pourparlers pour, certainement, en faire partie », a déclaré la ministre, estimant que le pays a « quelque chose à apporter à ce bloc », notamment en termes de stabilité, de ressources naturelles et de volonté de développement industriel.
Cette déclaration traduit une orientation claire du Sénégal vers une diversification de ses partenariats internationaux, en rupture partielle avec la dépendance aux blocs occidentaux traditionnels.
Une adhésion aux enjeux multiples
Formé par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, le bloc BRICS a récemment accueilli de nouveaux membres : l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats arabes unis, élargissant son poids géoéconomique. L’adhésion du Sénégal renforcerait sa visibilité sur la scène mondiale et ouvrirait de nouvelles perspectives de financement et de coopération Sud-Sud.
Une alternative pour le Sud global
Pour Yassine Fall, les BRICS représentent “une alternative pour les pays du Sud”, notamment dans un monde où les tensions commerciales entre grandes puissances fragilisent les économies africaines.