Dans une déclaration incisive, l’ancien ministre et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, dénonce une gestion foncière opaque et politisée par le pouvoir en place. Il alerte sur ce qu’il considère comme une spoliation organisée des terres et une manipulation des institutions à des fins partisanes.
Des décisions administratives controversées
Mansour Faye pointe du doigt une série de décisions administratives qui, selon lui, visent à masquer des manœuvres foncières opaques. Il revient notamment sur la suspension provisoire des opérations domaniales à l’arrivée du nouveau régime, suivie de la levée partielle de ces restrictions, avant l’annonce en Conseil des ministres d’une réforme du domaine public maritime et foncier. Pour l’ancien ministre, ces mesures restent floues et nécessitent des clarifications urgentes.
Des questions sans réponse
Dans ses propos, il interpelle directement le gouvernement en posant des questions précises : combien d’attributions et d’acquisitions ont été officiellement validées ? Quelles sont les justifications des annulations de certaines attributions ? Quelle est la superficie exacte des terres récupérées par l’État ?
Un foncier au cœur des préoccupations
L’une des accusations majeures portées concerne la supposée acquisition de plusieurs milliers de mètres carrés à Sacré-Cœur 3 Extension par le parti Pastef pour y construire son siège. Mansour Faye exhorte les autorités à éclaircir les conditions de cette acquisition et appelle notamment la communauté Léboue de Ouakam à la vigilance face aux éventuelles irrégularités dans la gestion des terrains publics.
Une dénonciation des priorités du gouvernement
Au-delà de la question foncière, il dénonce également une tentative de diversion orchestrée par le pouvoir à travers des manœuvres politiques et des décisions qu’il qualifie de propagandistes. Selon lui, les priorités du gouvernement ne répondent pas aux attentes des citoyens et servent des ambitions personnelles plutôt que l’intérêt général.
Cette sortie de Mansour Faye s’inscrit dans un climat politique tendu, où les interrogations sur la transparence et la gouvernance du foncier continuent de susciter des débats passionnés au sein de l’opinion publique.