« Pour une abrogation totale de la loi d’amnistie : une exigence de justice et de responsabilité » | (Par Mamoudou BA)

Résumé
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« Pour une abrogation totale de la loi d’amnistie : une exigence de justice et de responsabilité » | (Par Mamoudou BA)

Lors de mon intervention sur Galère FM à Marseille, j’ai tenu à interpeller directement le régime Pastef et ses leaders : « Il faut que vous cessiez de leurrer les Sénégalais. Arrêtez votre bavardage et mettez-vous au travail. » Ces mots, je les maintiens aujourd’hui avec encore plus de force, alors que le Sénégal traverse un Ramadan marqué par des tensions politiques exacerbées et une gouvernance qui, loin de soulager la population, semble s’enfoncer dans des pratiques contestables. Le rejet de la proposition d’abrogation totale de la loi d’amnistie, portée par le député Thierno Alassane Sall, en est une preuve criante. Ce refus, loin d’être un simple détail procédural, témoigne d’une volonté de protéger des intérêts partisans au détriment de la justice et de l’épanouissement socio-économique des Sénégalais.

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Un Ramadan terni par le début la mauvaise gouvernance
Nous sommes en plein Ramadan, un moment où les Sénégalais, dans leur foi et leur solidarité, attendent de leurs dirigeants des gestes concrets pour alléger leurs souffrances quotidiennes – la flambée des prix, le chômage des jeunes, l’accès difficile aux besoins de base. Au lieu de cela, que voyons-nous ? Un régime qui, six mois après son arrivée au pouvoir, préfère s’enliser dans des querelles politiciennes plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes. Le rejet de l’abrogation totale de la loi d’amnistie, sous le prétexte fallacieux d’une « non-conformité budgétaire », n’est pas qu’une décision technique : c’est un choix politique qui trahit les promesses de rupture et de transparence portées par Pastef pendant la campagne électorale.

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Cette loi d’amnistie, votée en mars 2024 sous Macky Sall, a été un marché de dupes dès le départ. Elle a permis la libération de figures comme Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, mais au prix d’une immunité accordée aux responsables des violences qui ont coûté la vie à des dizaines de Sénégalais entre 2021 et 2024. Aujourd’hui, le régime Faye-Sonko, qui avait juré de revenir sur cette loi pour rendre justice aux victimes, semble tergiverser. Pourquoi ? Parce que cette amnistie partielle arrange certains intérêts au sein du pouvoir, au mépris des familles endeuillées et d’une population qui réclame vérité et responsabilité.

Les « caisses noires » et fonds « haram » : un scandale moral
Comme je l’ai dénoncé sur Galère FM, « les caisses noires et les fonds politiques sont ‘haram’ » disait l’actuel premier ministre du Sénégal. Dans un pays où les valeurs guident les consciences, surtout en ce mois sacré, il est inacceptable que des ressources publiques soient détournées ou utilisées pour des jeux politiciens, tandis que les Sénégalais peinent à joindre les deux bouts. Le refus d’abroger totalement la loi d’amnistie renforce cette opacité. En maintenant cette loi, le régime protège non seulement les responsables des exactions passées, mais aussi un système où les fonds publics risquent de rester des outils de clientélisme plutôt que des leviers pour le développement. Comment parler de justice sociale quand on refuse de faire la lumière sur les crimes et les dérives financières qui ont marqué les années précédentes ?

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Pastef : du bavardage au travail, il est temps !
Pastef avait promis une révolution, un « Plan Sénégal 2050 » pour transformer le pays. Mais où en sommes-nous ? Le rejet de la proposition de Thierno Alassane Sall, qui demandait une abrogation complète pour garantir « vérité et justice », montre que le régime préfère les demi-mesures aux actes courageux. Cette décision, prise par une Assemblée nationale dominée par Pastef, ne peut être vue que comme une tentative de ménager des alliés ou de préserver des équilibres internes, au lieu de répondre aux attentes du peuple. « Arrêtez votre bavardage », ai-je dit sur Galère FM, et je le répète : les Sénégalais n’ont que faire des discours creux ou des excuses administratives. Ils veulent des résultats, surtout en ce Ramadan où chaque jour sans action concrète pèse lourd.

Une exigence populaire et internationale
L’abrogation totale de la loi d’amnistie n’est pas une lubie personnelle ou une simple stratégie d’opposition. C’est une demande portée par les victimes, leurs familles, et des organisations comme Amnesty International, qui ont documenté 56 morts et des milliers de blessés lors des manifestations réprimées entre 2021 et 2024. À l’échelle internationale, le Sénégal, jadis modèle de stabilité, perd en crédibilité quand son gouvernement refuse de rendre des comptes. En rejetant cette proposition, Pastef envoie un message dangereux : l’impunité peut perdurer, même sous un régime qui se disait porteur de changement.

➔ À Lire aussi :  "Loi d’amnistie : Abrogation Totale vs Abrogation Partielle" | (Par Mamoudou BA -RV / France)

À bon entendeur : il est temps que le régime Faye-Sonko écoute la voix du peuple et non celle des calculs politiciens. L’abrogation totale de la loi d’amnistie n’est pas négociable. Elle est une condition pour rétablir la confiance, rendre justice et libérer les énergies d’un Sénégal qui aspire à l’épanouissement, pas à la stagnation.

Mamoudou BA
RV / France

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2 réflexions sur “« Pour une abrogation totale de la loi d’amnistie : une exigence de justice et de responsabilité » | (Par Mamoudou BA)”

  1. Mai Quoi ils ont peur Je me demande bien pourquoi le régime veux fermé les yeux sur la loi Amnesty ils sont là pour le SÉNÉGAL où c’est personnel ?le plus grave c’est il pense mal pour eux le Pastef d’abord mes non le SÉNÉGAL d’abord

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