Avec cette décision du Président de la République Macky SALL de ne pas se présenter à la Présidentielle de février 2024, tout le monde a son mot dire. Des têtes perdues de vue il y a très longtemps, refont surface et prennent la parole pour s’exprimer sur cette chose inédite qui vient à peine de se produire au pays de la Téranga. Me Ousmane NGOM qui avait fuit le petit écran, a accordé un entretien à nos confrères de Dakaractu afin de s’exprimer sur les questions de l’heure à savoir : le discours du 03 juillet, le dialogue national et le profil qui doit remplacer le Président Macky Sall au sein de Benno.
« Mes chers compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024 », cette phrase prononcée par Le Président Macky Sall après une vingtaine de minute de son discours du 3 juillet 2023 a scellé le sort de l’opposant Ousmane Sonko.
Ce renoncement du Président Macky Sall est le dernier clou sur le cercueil politique d’Ousmane Sonko. (Pour 5 ans ou plus)
La convergence des luttes… flop !
Avec les émeutes du 1er Juin, Ousmane Sonko a voulu renverser l’Etat. Pas de chance, une foule est sortie, mais pas le peuple. L’opposant a donc misé sur la troisième candidature du Président Macky Sall pour mener le pays à la « convergence des luttes ».
En politique, la convergence des luttes fait référence à l’idée que différentes luttes et mouvements sociaux peuvent se rejoindre et se soutenir mutuellement dans leur quête de justice sociale et de changement politique.
Cela implique la reconnaissance que les différentes formes d’oppression et d’injustice sont liées et qu’il est nécessaire de les aborder de manière collective et solidaire. En d’autres termes, Ousmane Sonko souhaitait que le président Macky Sall se présente à l’élection présidentielle de 2024 afin d’intégrer sa lutte politico-judiciaire à la lutte contre un éventuel troisième mandat. Parce que la stratégie politique d’Ousmane Sonko c’est de tout conflictualiser. ( c’est la stratégie de son inspirateur Jean-Luc Mélenchon )
La stratégie de la conflictualité en politique consiste à utiliser les conflits et les confrontations comme outils pour atteindre des objectifs politiques. Cela peut inclure la polarisation des opinions, la création de divisions entre différents groupes ou la mise en avant de différences idéologiques pour mobiliser des partisans et influencer l’opinion publique. La conflictualité politique peut être utilisée pour attirer l’attention, renforcer l’identité d’un groupe politique, mobiliser des électeurs ou créer un sentiment d’urgence autour d’une question spécifique. Macky Sall ne participe pas, donc Ousmane Sonko n’a plus de moyen de pression politique.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets !
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ! » a averti Albert Einstein. Ousmane Sonko serait bien inspiré de prendre cette phrase au pied de la lettre. Je suis fasciné par sa propension à s’enliser dans les erreurs. Quand est-ce qu’il fera le bilan du ‘gatsa gatsa’ ? Deux condamnations et une assignation à résidence, c’est incroyable. Mettre en place une stratégie politique qui ne fonctionne pas et se précipiter tête baissée dans le mur en klaxonnant. C’est juste extraordinaire !
Le leader de PASTEF en a remis une nouvelle couche lors de sa dernière interview accordée à la chaîne Française d’information internationale en continu, France 24. C’est est une œuvre d’art. Tout y est.
« Il y aura un chaos indescriptible si Macky Sall veut empêcher ma candidature… » encore une fois, le leader de PASTEF nous a promis les dix plaies d’Egypte. Quand est-ce qu’il réalisera qu’il a perdu la partie ? Il a voulu mettre le pays à feu et à sang, pas de chance, le pyromane s’est brûlé les ailes. En lisant Le Figaro Magazine du samedi 08 juillet 2023, j’ai relevé cette phrase de Pierre Brochand (ex-directeur général de la DGSE de 2002 à 2008, ainsi qu’ambassadeur de France, notamment en Hongrie et en Israël), « Pour sortir d’un trou, il convient, d’abord, d’arrêter de le creuser. ». Ousmane Sonko, Il est temps d’arrêter de creuser.
Par Matar NGUER
(Journaliste, analyste politique)