À quelques jours de la Tabaski, Mamoudou Ba tire la sonnette d’alarme sur l’état préoccupant de l’économie sénégalaise, gangrenée par l’informel et le désordre des marchés. Il appelle les autorités à délaisser les discours pour des réformes concrètes en faveur d’un développement inclusif et structuré.
L’économie sénégalaise à genoux : l’urgence d’agir
À la veille de la fête de la Tabaski, le Sénégal reste enlisé dans une économie dominée par l’informel. Selon WIEGO, 84 % des emplois sont informels, et d’après les données du Recensement Général des Entreprises (RGE 2016) de l’ANSD, 97 % des entreprises évoluent en dehors du cadre formel. Cette situation, loin d’être une richesse invisible, révèle un profond déséquilibre structurel : précarité généralisée, recettes fiscales insuffisantes, absence de protection sociale et stagnation économique.
Les marchés comme HLM, Petersen, Sandaga, Guédiawaye, Rufisque, Pikine, Keur Massar, Thiès, Kaolack, Touba ou Diaobé en sont les symboles criants. Des milliers de vendeurs y luttent quotidiennement pour survivre, sans régulation, sans sécurité, dans un désordre qui freine l’investissement, empêche la modernisation et bloque l’émergence d’emplois décents.
Pendant que le peuple peine à joindre les deux bouts, les nouvelles autorités s’attardent dans les bavardages, les apparitions publiques et les cérémonies sans lendemain. Il est temps de rompre avec le folklore politique et de s’atteler, sans délai, à des réformes structurelles : formaliser l’économie, organiser les marchés, soutenir les entrepreneurs, et créer de véritables opportunités pour la jeunesse.
Le Sénégal n’a plus besoin de discours. Il a besoin d’engagement, de travail et de vision pour construire une économie forte, inclusive et moderne.
Mamoudou BA
République des Valeurs