La tension monte entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) — le Niger, le Mali et le Burkina Faso — et l’Algérie, sur fond d’incident militaire présumé impliquant un drone.
Les trois pays sahéliens ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs en poste à Alger, accusant l’Algérie d’avoir abattu un drone militaire malien sur le territoire du Mali fin mars. Une action perçue comme une atteinte grave à leur souveraineté.
En réponse, l’Algérie a annoncé des mesures de réciprocité, rappelant à son tour ses ambassadeurs en poste au Mali et au Niger, tout en différant la prise de fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso.
Cette escalade diplomatique intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par les divergences entre Alger et les régimes militaires au pouvoir dans ces trois pays, notamment sur les questions de sécurité, de transition politique et de coopération régionale.
Les observateurs appellent à la retenue et au dialogue pour éviter que cette crise ne prenne une tournure encore plus préoccupante pour la stabilité de la région sahélienne.