Dans une contribution incisive, le journaliste et chroniqueur de SEN TV, Thierno Diop, dénonce ce qu’il qualifie de navigation à vue du gouvernement en matière d’emploi des jeunes. Un an après leur arrivée au pouvoir, les autorités annoncent une « nouvelle politique nationale de l’emploi », mais sans actions concrètes ni calendrier précis.
Des promesses électorales non tenues
Thierno Diop s’interroge : Où sont passées les promesses électorales ? Le pouvoir en place avait promis des solutions immédiates pour lutter contre le chômage des jeunes. Pourtant, au lieu de mesures concrètes, il propose aujourd’hui une simple réflexion sur l’emploi, demandant aux citoyens de patienter encore alors que la crise de l’emploi s’intensifie.
Une réponse inadaptée face à l’urgence
Alors que le chômage explose, que les PME peinent à survivre et que l’investissement s’effondre, le gouvernement propose la création d’un système d’information sur le marché du travail. Pour Thierno Diop, c’est une fausse solution, car le problème n’a jamais été le manque d’information mais l’absence d’opportunités réelles.
L’absence de chiffres et de feuille de route
L’analyste critique l’absence de données chiffrées et de plans précis :
- Combien d’emplois seront créés ?
- En combien de temps ?
- Dans quels secteurs ?
- Avec quels financements ?
Aucune réponse n’est apportée, renforçant l’impression d’une gestion improvisée.
Des recettes du passé recyclées
Thierno Diop met également en lumière la contradiction du pouvoir : après avoir critiqué la politique économique de Macky Sall, il en reprend aujourd’hui les grandes lignes. Les 3 000 milliards promis aux PME ? Un copier-coller du PSE. La DER, hier décriée, est maintenant dirigée par leurs propres figures.
Une déception croissante chez les jeunes
Les jeunes qui ont cru aux promesses électorales commencent à comprendre, selon Thierno Diop, qu’ils ont été leurrés. Le chroniqueur de La Matinale sur SEN TV estime que ce gouvernement ne gouverne pas, il communique. Il ne résout rien, il reporte tout.
Pendant ce temps, 30 000 licenciements restent sans solution. Une réalité préoccupante qui, selon lui, pourrait coûter cher politiquement à ceux qui avaient promis le changement.