« Ce que vous devez savoir, c’est qu’à chaque fois qu’il y a une victime, la pression s’accroît sur Macky Sall au niveau intérieur d’abord, mais aussi au niveau international » déclarait Ousmane Sonko himself.
Des mots lourds de sens. Si chaque mort affaiblissait l’ancien régime, alors posons la question qui dérange : qui avait intérêt à ce chaos ? Qui en a tiré profit ?
Aujourd’hui, sans la moindre décision de justice ni enquête indépendante, le gouvernement a déjà commencé à indemniser certaines « victimes ». Mais qui décide de qui est victime et qui ne l’est pas ? Les casseurs ? Les pilleurs? Ceux qui ont répondu à l’appel d’Ousmane Sonko à accentuer la pression sur Macky Sall?
Et qu’en est-il des autres ? Ces propriétaires de stations-service et supermarchés incendiées ? Ces commerçants dont les boutiques ont été pillées ? Ces chauffeurs de taxi qui ont vu leur unique source de revenu partir en fumée ? Ces braves femmes dont les étals ont été réduits en cendres ? Ces pères de famille qui ont tout perdu parce qu’il fallait créer un climat d’insurrection ? Et ces membres des forces de l’ordre blessés?
Ceux qui ont bâti leur ascension sur ces tragédies veulent maintenant imposer une justice sélective. Leur stratégie est limpide : blanchir leur propre camp et faire porter toute la responsabilité aux autres.Mais avant d’abroger l’amnistie, il faut d’abord abroger l’amnésie. Les Sénégalais ne doivent pas oublier les manipulations, les appels à la violence et les conséquences désastreuses d’une stratégie du chaos méthodiquement orchestrée.
Si justice doit être rendue, elle doit l’être pour tous, sans exception. L’impunité ne doit pas devenir un privilège réservé aux vainqueurs du moment.
Ah oui ! Le rappel profite aux croyants : tout ceci est parti d’un salon de massage.