Dans un entretien exclusif accordé à nos confrères de Feeling Dakar, Me Moussa Diop passe en revue l’actualité politique sénégalaise, dernièrement très agitée. Face au journaliste, l’ancien Directeur général de la société Dakar Dem Dikk décortique sans langue de bois, les événements préélectoraux, le triomphe de la coalition DiomayePrésident et livre ses impressions et recommandations sur la marche du pays sous Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Séparation avec Macky (BBY)
Son franc-parler qui lui a valu maintes représailles, ne quitte pas l’avocat au barreau de Paris qui, parlant de la République, est sans compromissions.
La troisième candidature du Président Macky Sall l’a fait évincer à Dakar Dem Dikk quand il a défendu son illégalité. Son limogeage avait fait couler beaucoup d’encre et de salives.
Libre de ses paroles et de ses idées, le président du parti Alternative Générationnelle (AG/Jotna) dépoussière les dérives du Macky.
Après ses déclarations à propos d’un contrat d’exploitation d’une mine de diamants dans le Nord du Sénégal impliquant “le Président Macky Sall, l’industriel Jean-Claude Mimran, le bras droit de ce dernier, Mamadou Diagna Ndiaye, et l’ancien ministre des Mines, Aly Ngouille Ndiaye”, Me Moussa Diop a été placé sous mandat de dépôt, vendredi 15 décembre. Le juge d’instruction du deuxième cabinet du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Dakar, Mamadou Seck, n’avait pas traîné avec cette affaire. Aussitôt saisi, il a envoyé l’avocat en prison, suivant ainsi la demande du Procureur de la République, Abdou Karim Diop, qui avait requis le mandat de dépôt. Le candidat à la Présidentielle est donc envoyé en prison.
Victime de sa franchise
Interpellé sur ses révélations sur la gouvernance du précédent régime, Me Moussa Diop est tout feu tout flamme.
« Depuis que je me suis engagé en politique, j’ai opté de faire la politique autrement. Mon objectif est de dire toujours la vérité, même si tout le monde sait que l’œuvre humaine est imparfaite. Mais, je ferai de mon mieux. », a-t-il introduit son argumentaire, avant de venir sur les débuts de ses problèmes avec la Justice.
«Si vous vous souvenez bien, le 09 décembre 2023, j’animais une conférence de presse et j’avais fait beaucoup de révélations qui m’ont valu une arrestation. Ma vision est qu’on doit changer le Sénégal et pour cela, il faut une rupture. Et changer le Sénégal ne veut pas dire changer les hommes, mais changer la manière de faire. J’ai présenté mon programme en tant que candidat, mais aussi j’ai exigé à ce que les rapports soient rendus publics, y compris le mien. Vous n’êtes pas sans savoir que je gérais une société publique (3D) de 2014 à 2020. Vous avez vu les premiers rapports (Forces covid). Au moment où on exigeait à certains de rester chez eux, d’autres pillaient les deniers publics. C’est malsain, quand un homme d’Etat s’adonne à utiliser l’argent du contribuable pour son propre compte. Si les magistrats n’ont pas condamné Mimi Touré, c’est parce qu’ils se sont basés sur les propos de certains juges. En outre, l’accusé, Mansour Faye était le responsable du Dage. Condamner Mimi Touré signifierait que Mansour Faye a raison, alors que son audience sera fixée pour bientôt. Donc les magistrats judiciaires ont considéré que ce que les magistrats de la cour des comptes ont dit est vrai, mais ne peuvent pas trancher parce que pas saisis de ça. Mimi Touré s’est basée sur des faits, un rapport», défend la robe noire qui a annoncé d’autres rapports et audiences.
Opérations de Diabolisation
« Tous les rapports vont être mis sur la table. Le foncier, avec la fameuse affaire de Mbour 4, Thiès ville neuve… Le rapport sur le littoral, l’aéroport et beaucoup d’autres dossiers doivent être mis au clair », exige Me Moussa Diop qui se lave à grande eau. « Aucun de ces rapports ne m’épinglent. On a seulement voulu salir ma réputation. S’il y avait quelque chose de louche, ils allaient m’arrêter. On a seulement donné des recommandations, mais jamais de malversations financières », fait-il savoir, déplorant l’attitude de certains journalistes qui ont écrit sans vérifier les infos reçues. Il a cité le journal L’Observateur, qui s’est excusé par la suite. Le Quotidien de Madiambal Diagne, Bes Bi de Emedia ont tous présenté leurs excuses après leurs fausses révélations. J’avais porté plainte parce que j’ai une famille, des amis et des sympathisants. Barthélémy Dias s’est excusé, sur conseil de son avocat», précise-t-il.
S’agissant sa nomination, très attendue des Sénégalais, l’ex-DG de Dakar Dem Dikk dit que cette prérogative est du ressort du président de la République.
Nomination avortée ?
« Me nommer à la tête de Dakar Dem Dikk était une volonté du peuple, mais c’est le Président qui choisit et il a fait autrement. C’est eux qui dirigent. Et j’ai entendu le Président dire qu’il n’est pas manipulable. Je me suis battu au moment opportun pour mon pays. La nomination est du ressort du Chef de l’Etat. Je me bats pour mon pays. On m’a limogé à cause de mes principes, j’ai lutté contre la troisième candidature de Macky Sall au moment où beaucoup de gens du régime ne l’osaient pas. Ma première victoire était le 24 mars. Je ne suis pas nihiliste, Macky Sall a un bilan, mais à quel prix ? La cherté de la vie, les malversations financières, l’impunité sont des éléments qui ont fait perdre le régime de Macky Sall et nous y avons bien travaillé. »
Reddition des comptes
Pour la reddition des comptes, l’avocat, notant une lenteur dans les procédures, invite les autorités compétentes à accélérer la cadence pour passer à autre chose.
« C’est lent, je vous confirme que c’est lent. Je suis de la coalition Diomaye Président. Je me suis battu depuis ma cellule pour la victoire de Diomaye Président. Je profite de l’occasion pour saluer les habitants de Podor. La seule victoire que Diomaye a eue dans tout le Fouta est celle de Podor. Je les remercie parce qu’ils ont participé à la victoire de Diomaye. Je trouve que le Foutra doit prendre son destin en main. Tous les leaders ne travaillaient que pour leur propre compte. Quand Macky Sall venait leur rendre visite dans le Fouta, ils disaient que Fouta n’a pas de doléances. RAS. On doit être à la page qui est synonyme d’une majorité aux prochaines élections législatives. Il faut qu’on la donne au Président Bassirou Diomaye Faye, parce que sans majorité, il n’y a pas de projet. Si la majorité n’est pas acquise à l’Assemblée, le projet tombe à l’eau », défend l’allié de Diomaye Président.
DPG de Sonko, craintes de l’avocat
Sur la déclaration de politique générale du Premier ministre Oumane Sonko, Me Moussa Diop analyse cette affaire sous deux angles : juridique et politique.
« Vous savez, mon différend avec le Président Macky Sall commence en 2019, après sa victoire après l’élection présidentielle. Le 31 décembre 2018, il avait déclaré qu’il n’avait pas droit à un troisième mandat. Mais après sa victoire en 2019, le deuxième quinquennat a commencé à envahir l’espace médiatique, son fameux Ni Oui, Ni Non aussi. Il sanctionnait ceux qui étaient contre une troisième candidature et faisait la promotion de ceux qui défendaient le contraire. Il avait, en ce temps-là, supprimé le poste du Premier ministre. Le 24 mars dernier, il y a eu une rupture. Une rupture avec une majorité avec 54% à la Présidentielle. Il reste donc à l’Assemblée une majorité mécanique de Benno Bokk Yaakaar. Cette majorité a exigé au Pm de venir faire sa déclaration politique générale et a même évoqué l’article 87. Ousmane Sonko, remarquant des manquements dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a demandé aux députés de réparer ces erreurs. Au final, les députés ont capitulé face au PM. Reste maintenant à voir la suite, c’est mon avis sous l’angle juridique», analyse la robe noire
Sous l’angle politique, le leader du parti Alternative Générationnelle (AG/Jotna) ne voit pas l’utilité d’aller pour le Pm dans une Assemblée où les députés de l’opposition, majoritaire, l’attendent avec des pancartes et une haine viscérale. « Sans dissolution de l’Assemblée nationale avec cette majorité, il n’y aura pas de projet. L’Etat ne pourra pas travailler, les députés vont tout bloquer. C’est pourquoi, on a besoin d’une Assemblée qui reflète la volonté populaire exprimée le 24 mars dernier. Pour qu’il y ait rupture, il faut une nouvelle majorité à l’hémicycle. », dit Me Diop.
Interpellé sur la Rupture annoncée par l’actuel régime, l’avocat au barreau de Paris d’avancer qu’il n’a jamais vendu de Rupture, mais ses comportements incarnent la Rupture depuis son entrée dans la scène politique. « J’ai toujours pratiqué la rupture. Et je juge les personnes par leurs actes mais pas par leurs paroles. C’est pourquoi je trouve que l’Assemblée nationale doit être dissoute le plus rapidement possible. Cette dissolution est de la prérogative du président de la République qui choisit le moment opportun, en respectant les Lois et Textes. Quand on allait à l’élection présidentielle, on avait un programme (Diomaye Président) dans lequel on avait mentionné la nécessité de réduire la taille du gouvernement, de rationaliser les dépenses, réorganiser la pêche, le poste de vice-président… Nous avions donc un programme. En tant que candidat, on prônait les gens qu’il faut à la place qu’il faut. Quand j’étais à Dakar Dem Dikk, j’ai toujours œuvré dans la transparence, j’ai combattu le népotisme…Nous sommes d’accord pour le mérite, mais pas pour l’appel à candidatures. Cinq ans, c’est minium pour pouvoir réaliser un projet. Il faut toujours accompagner ceux qui ont cru au projet et qui te veulent du bien. Sans quoi, le projet est voué à l’échec car tu seras entouré de tes ennemis qui vont retarder le travail. Le mérite oui, mais pas l’appel à candidatures », défend Me Moussa Diop.
Le projet, un avenir radieux pour le Sénégal, selon Me Diop
Depuis son avènement dans la sphère politique, le Pastef parle sans cesse du PROJET. Me Moussa Diop, l’allié de Diomaye Président, tente ici de l’expliquer, tout en listant des avancées considérables dans plusieurs domaines depuis l’accession de Diomaye à la magistrature suprême.
« Vous avez vu les actes déjà posés. La réduction de la taille du gouvernement est un exemple de réussite. Je ne suis pas nihiliste, Macky Sall avait un bilan, mais la Justice sous son règne était moribonde. Il y avait une injustice totale. Juan Branco et moi-même en sommes des exemples précis. On était illégalement incarcéré. Je suis avocat tout comme Juan Branco. Nous sommes des avocats au barreau de Paris qui a un accord avec le barreau de Dakar. Des avocats de Paris qui ont une domiciliation ont droit de plaider ici à Dakar et vice-versa. J’ai une domiciliation chez Me Boubacar Wade. J’ai constitué des dossiers dans le cabinet du juge Mamadou Seck et pourtant, c’est lui qui avait mes dossiers. Des personnes ont été injustement emprisonnées. Je crois à la Justice, c’est pourquoi j’avais appelé Ousmane Sonko à aller répondre à la Justice », a fait savoir Me Moussa Diop qui brandit les preuve qu’il est domicilié chez Me Boubacar Wade et des dossiers pour confirmer ses révélations qui lui ont valu la prison.
Chamboulement dans la magistrature, l’avocat pour des sanctions sévères
« Lorsque Souleymane Téliko et Me Ngagne Demba Touré ont été affectés respectivement à Tambacounda et Matam, vous avez dit que c’est des sanctions. Cette fois-ci, trois à quatre magistrats ont été affectés à Tambacounda. Je ne suis pas d’accord avec Ousmane Chimère Diouf qui dit qu’il ne faut pas sanctionner des magistrats en fonction de leurs décisions. Si un magistrat est corrompu ou est sous la dictée d’une autre autorité, il faut le sanctionner. Pour moins, des vies ont été brisées. Ces jeunes tués dans la rue, pourquoi ça ne les intéresse pas. Ils ne peuvent pas s’auto-saisir ? Il y a des dossiers qui n’ont connu aucune suite. Mon dossier en est un exemple, pis je n’ai jamais été auditionné. Et le dossier sur la fameuse affaire des faux billets de banque impliquant un député. Les jeunes ont été torturés, l’exemple de Pape Abdoulaye Touré en est une parfaite illustration. Je vous dis que la justice sous Macky Sall a été une catastrophe. De lourdes fautes commises par ces gens qui devraient être lourdement sanctionnés. Qu’ils soient à Tamba ou ailleurs, ils ont gâté la vie de beaucoup de Sénégalais. »
La presse à l’agonie, Me Moussa Diop pour un dialogue constructif
« Je ne veux jamais le musellement de la presse. La liberté d’expression et la presse sont une vitrine de la démocratie. Mais, il faut que les populations sachent l’origine du différend entre la presse et le gouvernement. Les entreprises de presse sont gérées par des managers qui paient des salaires. Des retenues sont faites sur les salaires des employés. Ces retenues doivent être versées à l’administration fiscale. Mais, les employeurs, au lieu de verser les cotisations pour leurs employeurs, utilisent ces fonds pour leurs propres comptes. C’est inadmissible. Et pourtant, certains sont en règle. Il ne faut pas en faire une affaire personnelle », a laissé entendre Me Moussa Diop qui revient sur la situation chaotique du pays hérité du régime de Macky Sall.
« La banque mondiale avait appelé le Président Macky SALL à arrêter de subventionner certains prix des denrées, l’électricité afin d’appliquer la réalité des prix. L’endettement du pays a déplacé le plafond fixé par l’Uemoa qui est 70% du PIB. Abdoulaye WADE avait laissé un pourcentage de 41%, alors que Macky Sall a dépassé les 80%. C’est pour cela que la Banque mondiale et le FMI ont demandé au Président Macky Sall de collecter de l’argent (des recettes propres), c’est-à-dire faire payer l’impôt aux autres afin de bénéficier de prêts. La société SGO (Sabadola Gold Operation) en est une parfaite illustration. Elle a été redressée de 150 milliards. Où était cet argent, le ministre des Finances, qu’avait-il fait ? Des pratiques illégales. Avant de recourir à des prêts, il faut d’abord collecter l’argent disponible sur ton territoire. La société Barrick Gold devrait à l’Etat 120 milliards, elle a payé 9 milliards 100 millions. C’est grave ça. Dès fois, des pratiques scandaleuses se font dans ces opérations. C’est pourquoi il est opportun que ces audits soient faits pour éclairer la lanterne des Sénégalais. Concernant la presse, je ne suis pas contre une aide de la part de l’Etat, mais, ça doit se faire avec transparence. L’annulation de la dette fiscale par le Président Macky Sall, à la veille de la campagne présidentielle, est louche. C’est déplorable, mais je demande à l’Etat de les rencontrer pour trouver une solution à cette crise », a-t-il souhaité.
La nouvelle opposition, légère comme une plume
Pour l’avocat, le peuple sénégalais a pris sa décision le 24 mars 2024. « Le peuple sénégalais a pris sa décision le 24 mars 2024. Une décision souveraine et sans appel. Dans les 19 candidats, les 15 réunis n’ont pas 5%. Certains sont dans l’opposition, d’autres n’ont toujours pas pipé mot. Tout ce que je veux est que les choses se fassent dans les règles de l’art. Je veux une opposition républicaine. Le nouveau régime n’a jamais géré un État. Les rapports ont été cachés mais le PM a promis de mettre tout ça au clair. Le président de la République avait fait savoir qu’il n’avait pas trouvé de fonds politiques. Le discours de El Malick Ndiaye à l’émission Faram faccé de Pape Ngagne Ndiaye témoigne à suffisance la véracité des propos du Président. Comment faire pour achever l’année ? On est obligé de bricoler. Le fait aussi de signer des accords à quelques de l’élection présidentielle est déplorable », a-t-il soutenu.
Me Moussa Diop a aussi déploré l’acharnement dont est victime Ousmane Sonko. Les attaques répétées de Madiambal Diagne et les sorties malheureuses de Bougane Guèye Dany ont été abordées par la robe noire.
« J’ai une carrière, j’ai un métier. Je n’offense personne. Ses problèmes personnels avec Sonko ne devraient pas l’emporter. Il doit avoir des conseillers. Madiambal, si c’était dans d’autres pays, il allait être emprisonné », argue Me Moussa Diop.
Amnistie, et Macky dans tout ça ?
L’affaire Sweet beauty sera pour toujours un fait qui restera d’actualité. Interpellé par Bamba Niass sur l’amnistie votée la veille de l’élection présidentielle, Me Moussa Diop de revenir sur les événements de mars 2021.
« En mars 2021, le 05 ou le 06 février, j’étais chez Ousmane Sonko, je lui ai dit que le dossier est vide. Je l’avais même mentionné sur ma page Facebook. La présumée victime se contredisait constamment. Le fait de dire à sa collègue de la laisser seule avec le client témoigne qu’il n’y avait pas de forçage. Là, le doute profite à l’accusé. Il s’agissait d’un complot. Celui qui avait rédigé la plainte visait le viol, pour vous dire comment le viol a été prémédité. Leur objectif était de rendre inéligible quelqu’un. En 2023, après le verdict, les manifestants avaient des pierres, des pneus, des bâtons. Au camp adverse, on voyait des pickups, des gens en civil avec des armes à feu tirant à balles réelles sur des jeunes. Il y a un jeune qui a été tué devant la permanence de mon parti. Ce sont des faits désastreux. Pis, Jean Baptiste Tine, Haut commandant de la gendarmerie, a été remplacé par le Général Moussa Fall pour lui faire faire ce que l’autre ne pouvait pas faire. Des gendarmes disparus depuis, aucune piste. Le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, le Général Moussa Fall et leur patron Macky Sall devraient être entendus. Le Président Macky Sall avait dit que ce qui s’est passé en juin ne se reproduira plus. Il s’est réarmé. J’avais parlé de l’armement et on m’avait emprisonné. J’avais des preuves certifiées documents authentiques. On a écrit « armes destinées au palais » destinataire : Palais, contact Birame Coulibaly. Les camions qui devraient récupérer les armes faisaient 105 tonnes avec 5 chauffeurs et leurs numéros de téléphones portables. C’est un dossier clair. Le dossier a été signé par le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall et le ministre des Finances de l’époque, Abdoulaye Daouda Diallo », rappelle Me Moussa Diop.
One thought on “Dissolution de l’Assemblée, le Projet, Adji Sarr et Macky : Me Moussa Diop, la plaidoirie patriote”
Vous avez tout dit Président!