L’ancienne Directrice de la Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire, Diéguy Diop Fall, a récemment été entendue par la Division des Investigations Criminelles (Dic) dans le cadre d’une affaire portant sur un supposé détournement de fonds. Après plusieurs heures d’audition, la responsable de l’APR a été libérée sous convocation et devra se présenter à nouveau devant les enquêteurs lundi prochain pour la suite de l’enquête. À ce stade, aucune infraction n’a été retenue contre elle.
Selon des sources autorisées, l’interrogatoire de Diéguy Diop Fall a principalement porté sur sa gestion à la tête de la Direction de la Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire. Les enquêteurs ont cherché à obtenir des précisions sur le budget de la direction sous son autorité, notamment en demandant le montant des fonds alloués. Elle a précisé que son service ne disposait que d’un budget de fonctionnement destiné à l’achat de fournitures de bureau. Lorsque les enquêteurs ont insisté sur la liste de ses fournisseurs et les modalités de passation des marchés, elle a rétorqué que ces responsabilités relevaient exclusivement de la Direction des Affaires Générales (Dag).
Diéguy Diop Fall a catégoriquement nié les accusations de détournement de fonds, affirmant même qu’elle n’avait pas bénéficié d’un véhicule de fonction. Elle a également laissé entendre que cette affaire est avant tout politique, et qu’elle résulterait d’un règlement de comptes orchestré par son ministre de tutelle. Selon elle, cette affaire n’a pas de fondement juridique, mais vise plutôt à l’affaiblir sur le plan politique.
Les mêmes sources révèlent que, dans le cadre de cette enquête, plusieurs autres agents du ministère de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire, dont des membres de la Dag, ont été entendus à titre informatif. Aucune charge n’a été retenue contre eux, ce qui tend à confirmer que l’enquête est encore en cours et que les éléments restent à clarifier.
L’affaire suscite d’ores et déjà de nombreuses spéculations, notamment dans les milieux politiques, où certains y voient une tentative d’intimidation à l’approche des échéances électorales. La suite de l’enquête devrait permettre d’éclaircir les zones d’ombre de ce dossier complexe, qui pourrait avoir des ramifications au-delà du simple cadre administratif.