Depuis l’annonce par le chef de l’État sénégalais Macky Sall du report de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février, l’atmosphère politique au Sénégal est électrique. Cette décision inattendue, survenue quelques heures seulement avant le début officiel de la campagne électorale, a suscité une vague de réactions tant au niveau national qu’international.
L’annonce du report a également entraîné une réaction vive de la part de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), une coalition regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette dernière a vivement critiqué la décision du gouvernement sénégalais, l’accusant de mensonge et de parjure.
En effet, selon l’Alliance des Etats du Sahel, le décret annonçant le report de l’élection présidentielle aurait été émis sans la cosignature du Premier ministre sénégalais Amadou Bâ, rendant ainsi le document “nul et non avenu”. Cette accusation de “décret fantôme” a jeté de l’huile sur le feu dans un contexte politique déjà tendu.
Cette sortie de l’Alliance des Etats du Sahel témoigne de l’importance et de la sensibilité de la question électorale au Sénégal, ainsi que de l’attention portée par les pays voisins et les partenaires régionaux à cette échéance cruciale. Alors que le Sénégal se prépare à une période d’incertitude politique, la réaction de l’Alliance des Etats du Sahel soulève des questions sur la légitimité et la transparence du processus électoral dans le pays.
#AESinfo | #Senegal 🇸🇳
URGENT : Macky Sall accusé de mensonge et de parjure après un décret fantômeLe Sénégal est en émoi après la révélation que le décret n°2024-106 du 3 février 2024, cité par le président Macky Sall dans son adresse à la nation du 3 février, n’a jamais… pic.twitter.com/rB25mJy8GN
— Alliance des Etats du Sahel (AES) Info (@AESinfos) February 5, 2024