Le chavirement tragique d’une pirogue au large de Mbour, qui a coûté la vie à 40 personnes, a mis en lumière l’urgence d’agir contre l’émigration clandestine. En réponse, le ministre de l’Intérieur a procédé au lancement d’un Comité départemental dédié à la lutte contre ce phénomène, qui se veut être une réponse proactive aux départs clandestins.
Selon L’As, le général Jean Baptiste Tine, chargé de la sécurité et de la défense, a détaillé le plan d’action du Comité. Celui-ci vise non seulement à renforcer les effectifs des forces de défense et de sécurité, mais aussi à sensibiliser les jeunes sur les dangers et les illusions liés à l’émigration clandestine. Par ailleurs, la répression sera intensifiée contre les trafiquants qui orchestrent ces départs périlleux.
Ces comités, présents à l’échelle régionale et départementale, sont dirigés respectivement par les gouverneurs et les préfets. Ils incluent une large diversité d’acteurs, tels que les institutions publiques, les imams, les représentants religieux, l’inspection académique, les « bajenu gox », et même les associations de migrants de retour.
Une collaboration étroite avec d’autres pays sera également mise en place pour démanteler les réseaux de trafiquants et freiner l’émigration clandestine à la source. « Traquer les trafiquants sans relâche est essentiel pour démanteler ces réseaux et sauver des vies », a affirmé le Général Tine. L’ensemble de la communauté est appelée à jouer un rôle actif dans cette lutte, notamment en sensibilisant et en mobilisant les jeunes pour qu’ils se détournent de ces voyages mortels.
Le gouvernement sénégalais espère, par ces mesures, réduire considérablement le nombre de départs clandestins et les tragédies qui en découlent.