La position du procureur de la République était très attendue suite à l’avis de clôture envoyé par le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo.
Dans les secrets de l’instruction du dossier opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko à l’ex-masseuse Adji Sarr, le Parquet a demandé à magistrat instructeur une mise en accusation de Sonko et de Ndeye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage, révèle Libération.
Le journal ajoute que dans ses observations le ministère public souhaite aussi qu’ils (Sonko et Ndeye Khady Ndiaye) soient renvoyés devant la Chambre criminelle, le premier pour viols et menaces de mort, et la seconde pour incitation à la débauche, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et complicité de viol.
Dans son réquisitoire de feu, souligne la source, le Procureur soutient que le silence adopté par l’opposant face à certaines questions lors de l’instruction, en plus de son refus de se soumettre à un test ADN, “ne font d’accréditer les accusations de la victime”.
Le Parquet a aussi émis des doutes sur les accusations de Ndeye Khady Ndiaye, affirmant que l’ancien directeur des domaines, Mamour Diallo, lui a proposée la somme de 200 millions F CFA si elle changeait de version et chargeait Sonko.
Le Procureur estime également que les auditions de Mc Niasse, Seydina Oumar Toure et madame Tall, des témoins à charge, “n’ont révélé aucun élément se rapportant directement aux faits de viol qui ont eu lieu dans le salon Sweet Beauty”.
Le Parquet a fourni le même raisonnement concernant l’audition de Mamour Diallo.
En face, Sonko a déjà répondu, lançant lors d’un déplacement en banlieue ce week-end :
“Appel à la rébellion, trouble à l’ordre public, diffamation, viol…. actuellement le régime a monté 5 dossiers contre moi. Tout ce qu’il veut, c’est obtenir que je sois condamné à 3 mois assorti du sursis. Mais ce qui s’est passé avec Karim Wade ou Khalifa Sall n’arrivera pas avec moi car aucun Procureur, aucun juge d’instruction, aucun juge de siège ne peut m’empêcher d’être candidat en 2024”.